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venerdì 7 giugno 2024

MESSAGGIO DI PAPA FRANCESCO NELL'80° DELLO SBARCO IN NORMANDIA (Texte français e mia traduzione italiana)

Impegniamoci tutti
per difendere la libertà e la pace.

MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS À L'OCCASION DU 80ème ANNIVERSAIRE DU DÉBARQUEMENT DE NORMANDIE

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À Son Excellence Monseigneur Jacques HABERT

Évêque de Bayeux et Lisieux

BAYEUX


Je suis heureux de m’unir, par la pensée et la prière, à tous ceux qui sont réunis en cette cathédrale de Bayeux pour commémorer le 80ème anniversaire du débarquement des forces alliées en Normandie. Je salue toutes les Autorités civiles, religieuses et militaires présentes.

Nous avons en mémoire le souvenir de ce colossal et impressionnant effort collectif et militaire accompli pour obtenir le retour à la liberté. Et nous pensons aussi à ce que cet effort a coûté : ces cimetières immenses où s’alignent par milliers les tombes de soldats - très jeunes pour la plupart, et, pour beaucoup, venus de loin - qui ont héroïquement donné leur vie, permettant ainsi la fin de la Seconde Guerre Mondiale et le rétablissement de la paix, une paix qui - du moins en Europe - aura duré près de 80 ans. Le débarquement présente également à l’esprit, suscitant l’effroi, l’image de ces villes de Normandie complètement dévastées : Caen, Le Havre, Saint-Lô, Cherbourg, Flers, Rouen, Lisieux, Falaise, Argentan… et tant d’autres ; et nous voulons faire mémoire des innombrables victimes civiles innocentes et de tous ceux qui ont souffert de ces terribles bombardements.

Mais le débarquement évoque, plus généralement, le désastre qu’a représenté cet épouvantable conflit mondial où tant d’hommes et de femmes, d’enfants, ont souffert, tant de familles ont été déchirées, tant de ruines ont été provoquées. Il serait inutile et hypocrite d’en faire mémoire sans le condamner et le rejeter définitivement ; sans renouveler le cri de Saint Paul VI  à la tribune de l’ONU, le 4 octobre 1965 : Plus jamais la guerre ! Si, durant plusieurs décennies, le souvenir des erreurs du passé a soutenu la ferme volonté de tout mettre en œuvre pour éviter qu’un nouveau conflit mondial ouvert se produise, je constate avec tristesse qu’il n’en est plus de même aujourd’hui et que les hommes ont la mémoire courte. Puisse cette commémoration nous aider à nous la faire retrouver !

Il est inquiétant, en effet, que l’hypothèse d’un conflit généralisé soit parfois de nouveau sérieusement prise en considération, que les peuples soient peu à peu familiarisés à cette éventualité inacceptable. Les peuples veulent la paix ! Ils veulent des conditions de stabilité, de sécurité et de prospérité où chacun puisse accomplir sereinement son devoir et sa destinée. Ruiner ce noble ordre des choses pour des ambitions idéologiques, nationalistes, économiques est une faute grave devant les hommes et devant l’histoire, un péché devant Dieu.

Ainsi, Excellence, je souhaite m’unir à votre prière et à celle de tous ceux qui sont réunis dans votre Cathédrale :

Prions pour les hommes qui veulent les guerres, ceux qui les déclenchent, les attisent de manière insensée, les entretiennent et les prolongent inutilement, ou en tirent cyniquement profit. Que Dieu éclaire leurs cœurs, qu’Il mette devant leurs yeux le cortège de malheurs qu’ils provoquent !

Prions pour les artisans de paix. Vouloir la paix n’est pas une lâcheté, elle demande au contraire le plus grand courage, le courage de savoir renoncer à quelque chose. Même si le jugement des hommes est parfois sévère et injuste envers eux, « les artisans de paix seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9). Que, s’opposant aux logiques implacables et obstinées de l’affrontement, ils sachent ouvrir des chemins pacifiques de rencontres et de dialogue. Qu’ils persévèrent inlassablement dans leurs démarches et que leurs efforts soient couronnés de succès.

Prions enfin pour les victimes des guerres ; les guerres du passé comme les guerres présentes. Que Dieu accueille auprès de Lui tous ceux qui sont morts dans ces terribles conflits, qu’Il vienne au secours de tous ceux qui en souffrent aujourd’hui ; les pauvres et les faibles, les personnes âgées, les femmes et les enfants sont toujours les premières victimes de ces tragédies.

Que Dieu ait pitié de nous ! Invoquant la protection de Saint Michel, Patron de la Normandie, et l’intercession de la Sainte Vierge Marie, Reine de la Paix, j’accorde de grand cœur, à chacun, ma Bénédiction.


MESSAGGIO DI PAPA FRANCESCO IN OCCASIONE DELL'80° ANNIVERSARIO DELLO SBARCO IN NORMANDIA

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A Sua Eccellenza Monsignor Jacques HABERT

Vescovo di Bayeux e Lisieux

BAYEUX


Sono felice di unirmi, col pensiero e la preghiera, a quanti sono riuniti in questa cattedrale di Bayeux per commemorare l'80° anniversario dello sbarco delle forze alleate in Normandia. Saluto tutte le Autorità civili, religiose e militari presenti.

Abbiamo nella memoria il ricordo di questo colossale e impressionante sforzo collettivo e militare compiuto per ottenere il ritorno alla libertà. E pensiamo anche a quanto è costato questo sforzo: questi immensi cimiteri dove sono allineate a migliaia le tombe dei soldati,  - per lo più giovanissimi e, per molti, provenienti da lontano - che hanno eroicamente dato la vita, permettendo così la fine della Seconda Guerra Mondiale e il ripristino della pace, una pace che – almeno in Europa – durò quasi 80 anni. Lo sbarco fa venire in mente, incutendo terrore, anche l'immagine di queste città della Normandia completamente devastate: Caen, Le Havre, Saint-Lô, Cherbourg, Flers, Rouen, Lisieux, Falaise, Argentan... e tante altre; e vogliamo ricordare le innumerevoli vittime civili innocenti e tutti coloro che hanno sofferto a causa di questi terribili bombardamenti.

Ma lo sbarco evoca, più in generale, il disastro rappresentato da questo spaventoso conflitto globale dove tanti uomini, donne e bambini hanno sofferto, tante famiglie sono state dilaniate, tante rovine sono state provocate. Sarebbe inutile e ipocrita farne memoria senza condannarlo e rigettarlo definitivamente; senza ripetere il grido di San Paolo VI dalla tribuna dell'ONU, il 4 ottobre 1965 à la tribune de l’ONU, le 4 octobre 1965 ): Mai più la guerra! Se per diversi decenni la memoria degli errori passati ha sostenuto la ferma volontà di mettere in opera tutto il possibile per evitare che si verificasse un nuovo  conflitto mondiale aperto, noto con tristezza che oggi non è più la stessa cosa e che gli uomini hanno la memoria corta. Che questa commemorazione ci aiuti a ritrovarla!

È preoccupante, infatti, che l'ipotesi di un conflitto generalizzato venga talvolta nuovamente presa seriamente in considerazione, che i popoli siano gradualmente familiarizzati con questa eventualità inaccettabile. I popoli vogliono la pace! Vogliono condizioni di stabilità, sicurezza e prosperità in cui ognuno possa compiere pacificamente il proprio dovere e il proprio destino. Rovinare questo nobile ordine delle cose per ambizioni ideologiche, nazionaliste ed economiche è una colpa grave davanti agli uomini e alla storia, un peccato davanti a Dio.

Desidero quindi, Eccellenza, unirmi alla sua preghiera e a quella di tutti coloro che sono riuniti nella sua Cattedrale:

Preghiamo per gli uomini che vogliono le guerre, per coloro che le iniziano, le fomentano insensatamente, le mantengono e le prolungano inutilmente, o ne traggono cinico profitto. Dio illumini i loro cuori, metta davanti ai loro occhi il corteo di immane tragedie che provocano!

Preghiamo per gli operatori di pace. Volere la pace non è vigliaccheria, anzi richiede il coraggio più grande, il coraggio di saper rinunciare a qualcosa. Anche se il giudizio degli uomini è talvolta duro e ingiusto nei loro confronti, «gli operatori di pace saranno chiamati figli di Dio» (Mt 5,9). Che, opponendosi alla logica implacabile e caparbia del confronto, sappiano aprire vie pacifiche di incontro e di dialogo. Possano perseverare instancabilmente nei loro sforzi e i loro sforzi siano coronati dal successo.

Preghiamo infine per le vittime delle guerre; le guerre del passato così come le guerre presenti. Dio accolga presso di sé tutti coloro che sono morti in questi terribili conflitti, venga in soccorso di tutti coloro che oggi ne soffrono; i poveri e i deboli, gli anziani, le donne e i bambini sono sempre le prime vittime di queste tragedie.

Che Dio abbia pietà di noi! Invocando la protezione di San Michele, Patrono della Normandia, e l'intercessione della Beata Vergine Maria, Regina della Pace, imparto di cuore a tutti la mia Benedizione.

FRANCESCO


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