Visualizzazioni totali

lunedì 9 novembre 2020

LITURGIE - 02 / COMMENT EN EST-ON ARRIVE' A' LA MESSE?

 

Représentation d'un plat de Pâques
avec les aliments symboliques
et des éléments saillants de la libération de l'Egypte.



Une Cène de Pâques avec le dialogue des enfants.


(suite du post du 19 octobre "QU'EST CE QUE C'EST QUE LA LITURGIE? 01)

Pour comprendre la Messe il faut partir de la Pâques en tenant compte de tous les éléments dont nous avons parlé la fois précédente.

On a vu qu’il y a des fêtes cosmiques et  historiques.

Les peuples sémites, étant des Pasteurs, fêtaient à leur façon le retour du Printemps. Retour du Printemps = libération du froid, de la nuit, du manque de nourriture et donc, par conséquent, comme tribu, libération des maladies et de la mort.

On choisissait donc une nuit de pleine lune (24h sans ténèbres) la première du printemps (promesse des jours qui s’allongeront toujours plus, chaleur, nourriture, etc.). Toute la tribu se réunissait, on chantait, on dansait, on faisait de prières et des sacrifices au divinités de la tribu, en particulier les divinités de la fécondité. Le sacrifice n’est jamais un don qu’on offre et on s’en va. Il y a toujours le sacrifice de communion. En offrant à la divinité le meilleur (le gras !) on mange le reste en sa présence, on est à table avec la divinité. La Pâques est une fête de communion avec la divinité. Étant un peuple de pasteurs, on sacrifie et on mange la viande tendre d’agneaux. On trouve déjà l’agneau pascal.

La Pâques est une fête de Libération, et à son premier stade, c'est une liturgie cosmique.

 

Dieu choisit une fête de Pâques pour libérer son peuple de l’esclavage de l’Égypte. Cette liturgie annuelle traditionnelle devient donc une fête historique, mémorial d’un évènement de salut qui marque la marche historique des descendants d’Abraham. 

Le sang représente la vie. Offrir à la divinité un être vivant, en plus de la valeur économique, a une valeur sacrée et le sang en particulier. Son sang sur le linteau de la porte offre une protection contre le mal. Voyant le sang sur le linteau, l’ange de la mort qui frappera cette nuit là tous les premiers nés, sautera cette maison. Sauter c'est le sens du mot Pâques en hébreu : « Pesach ».

Demain Dieu libèrera le peuple de l’Égypte donc il n’y a pas le temps de bien préparer, en particulier le temps de la fermentation naturelle de la pâte et il faut obéir tout de suite à Dieu, prêts à tout laisser. On mangera donc l’agneau accompagné de pain azyme. Le pain azyme est le « pain de la hâte ». Dans la Cène pascale et plus tard dans l’Eucharistie il sera le symbole de l’esclavage et de la croix. Le vin sera introduit sans doute plus tard et symbolise la liberté, la fête après la victoire sur l'armée égyptienne. L’Assemblée c'est la famille, maison par maison (l’église domestique dirions nous). Il faut manger un agneau et ne rien laisser, ce qui reste il faut le brûler le lendemain. C'est l’agneau qui devient le critère minimum du nombre nécessaire pour constituer l’Assemblée. Dans la codification rituelle successive – quand on ne mangera plus un agneau entier – on définira le Minian, le nombre minimum pour la validité de l’Assemblée (:11 hommes adultes).

À son deuxième stade la Pâques est une liturgie historique et toujours une fête de Libération, cette fois-ci politique.

 

Chaque répétition annuelle rend vivante et efficace cette libération. C'est un moment de grâce ou Dieu renouvelle sa force de libération, rend plus forte l’identité du peuple e la compréhension de l’Alliance qui le lie à Dieu. C'est un mémorial, pas seulement un souvenir. Le peuple dans le désert a conscience que Dieu est au milieu d’eux. Dans les moments d’angoisse il demandera : « Le Seigneur est au milieu de nous, oui ou non? ». Les juifs ont très fort ce sens de la présence efficace de Dieu au milieu de ceux qui sont unis dans son nom. La présidente de l’amitié juifs-chrétiens de Naples, Alberta Lévi Temim, que j’avais invité au couvent nous a fait dit après avoir vécu cette rencontre avec notre communauté : « j’ai mieux compris avec vous ce que disent nos sages, que Dieu est présent au milieu de ceux qui s’aiment ». C'était sincère, notre communauté était assez fraternelle. La présence de Dieu se manifeste aussi à travers le prophètes qui parlent au nom de Dieu et encouragent, corrigent et reprochent.

En s’installant dans la Terre Promise le peuple avec le Roi David veut construire un Temple. Ce sera Salomon qui le fera. Jésus l’appellera « maison de mon Père » (Jean 2,16). Donc le fait d’un espace sacré, organisé pour la prière et le culte, fait bien partie de la foi. Mais la liturgie devient beaucoup plus officielle et les aspects extérieurs qui font partie de la vie de foi ont souvent tendance à prendre le dessus.

Il survient une catastrophe nationale. Le niveau des péchés du peuple, à commencer par ses gouvernants, devient trop élevé. On se croit sûrs parce que on peut dire « Temple du Seigneur!, Temple du Seigneur! ». Et voilà que le Règne du Nord (la Samarie et la Galilée, plus ou moins) est détruit et ses habitants emmenés en exil. Quelques décennies plus tard, c'est le tour de la Judée, au Sud, avec Jérusalem, de tomber. Le Temple est détruit et là aussi le peuple est déporté. Pendant l’exil il n’y a donc plus de Temple, plus de sacrifices,  on ne se trouve même pas sur la Terre qui était le Signe de l’Alliance avec Dieu, car il l’avait promise à Abraham et à ses descendants. Tout semble perdu. Mais Dieu suscite l’esprit des Prophètes qui rappellent sa fidélité dans la vie des Pères, malgré leurs nombreuses infidélités.  C'est ainsi que naît la Synagogue (du mot grec « Sunagoghè » = rassemblement, assemblée, traduction du terme hébraïque "knesset". La Knesset à Jérusalem c'est le Parlement, l’Assemblée nationale, mais je me souviens d’avoir vu au dessus d’une porte dans une rue de Jérusalem  « Bayth ha-knesset » « Maison de l’Assemblée ». C'était bien entendu une synagogue. En arabe « église » se dit « kanyssat »). On fait l’expérience de la présence de Dieu à travers la Parole. Les prophètes donnent des indications et des commentaires sur le sens de l’histoire. On les recueille par écrit et ils circulent. Et on continue à écrire sur des thèmes nouveaux, par exemple le récit de la Création qu’on trouve dans la Genèse. Et bien entendu la Pâques prend une grande ampleur puisqu’elle se célèbre en famille ou petit groupe de familles et rend présent le grand évènement fondateur de libération : la sortie de l’Égypte.

Jésus fréquentera la synagogue de son village et quand il évangélisera, il ira chaque samedi dans la synagogue du lieu. Il célèbrera chaque année la Liturgie de la Pâques, d’abord avec sa famille, puis avec ses disciples, selon les schémas qui se sont définis peu à peu le long du temps.  Il sait que dans la liturgie Dieu passe et entraîne son peuple vers la venue de son Royaume, vers le temps du Messie.

Nessun commento:

Posta un commento