Bernadette Soubirous, colei che ha visto la Madonna a Lourdes, era una poverissima, e ha saputo ringraziare Dio in tutto. Ogni parola del suo testamento spirituale rimanda a una sofferenza, a una fatica, a un dolore, a una umiliazione. Chi è la Vergine Maria e qual è stata la sua vita terrena se può permettersi di guidare una bambina, una ragazza, un essere umano per una via così? E qual è la potenza dell'Amore di Dio che ha la potenza di asciugare tante lacrime e portarci al ringraziamento?
Non leggo mai questo testamento senza sentir salire in me l'emozione. Mi sento insieme partecipe, impotente, e rimproverato per il mio modo di trattare le persone di cui non capisco e non soccorro la sofferenza.
“Ho paura, grazie mio Dio”
“Per la miseria di papà e mamma, per la rovina del mulino, per la
trave di infelicità, per il vino della stanchezza, per le pecore rognose, grazie, mio Dio!
Bocca di troppo da sfamare che ero io, per i bambini accuditi, per le
pecore custodite, grazie!
Grazie o mio Dio, per il Procuratore, per il Commissario, per i
Gendarmi, per le parole dure del parroco Peyramale!
Per i giorni in cui siete venuta, Madonna Maria, per quelli in cui
vi ho aspettata (invano), solo in Paradiso saprò rendervi grazie!
Ma per lo schiaffo della signorina Pailhasson, le beffe, gli
oltraggi, per quanti mi hanno creduta pazza, per quanti mi hanno
creduta bugiarda, per quanti mi hanno creduta interessata, grazie Madonna
Maria!
Grazie! grazie! perché se ci fosse stata sulla terra una ragazza
più ignorante e più stupida, avreste scelto quella...
Per la mia madre morta lontana, per la pena che ebbi quando mio
padre invece di tendere le braccia alla sua piccola Bernadette, mi chiamò “Suor
Marie Bernard”, grazie Gesù!
Grazie per aver abbeverato di amarezza questo cuore troppo tenero
che mi avete dato!
Per Madre Giuseppina che mi ha proclamata: “Buona a nulla”, grazie!
Per la madre Maestra, la sua voce dura, la sua severità, le sue
ironie, e per il pane dell’umiliazione, grazie!
Grazie per essere stata quella a cui Madre Teresa poteva dire:
“Non me ne combinate mai una giusta!”
Grazie per essere stata quella privilegiata dai rimproveri, di cui
le mie consorelle dicevano: “Che fortuna di non essere Bernadette!”.
Eppure grazie di essere stata Bernadette, minacciata di prigione
perché vi aveva vista, guardata dalle folle come una bestia rara, quella
Bernadette così banale che al vederla si diceva: “è solo questo !”.
Per questo corpo miserando che mi avete dato, questa malattia di
fuoco e di fumo, le mie carni in putrefazione, le mie ossa cariate, i miei
sudori, la mia febbre, i miei dolori sordi oppure acuti, grazie, mio Dio!
Per quest’anima che mi avete donata, per il deserto delle aridità
interiori, per la vostra notte e per i vostri baleni, per i vostri silenzi e i
vostri fulmini, per tutto, per Voi assente oppure presente, grazie Gesù!”.
La traduzione italiana è mia. Ecco il testo francese:
« J’ai
peur, merci mon Dieu .
« pour la misère de père et mère, la ruine du moulin, le madrier de malheur, le vin de lassitude, les brebis galeuses, merci mon Dieu !
Bouche de trop à nourrir que j’étais, pour les enfants mouchés, les brebis gardées, merci !
Merci, mon Dieu, pour le procureur, le commissaire, les gendarmes, et les mots durs de l’abbé Peyramale !
Pour les jours où vous êtes venue, Notre-Dame Marie, pour ceux où je vous ai attendue, je ne saurais vous rendre grâce qu’en Paradis !
Mais pour la gifle de Mlle Pailhasson, les railleries, les outrages, pour ceux qui m’ont crue folle, pour ceux qui m’ont crue menteuse, pour ceux qui m’ont crue avide, merci Dame Marie !
Pour l’orthographe que je n’ai jamais sue, la mémoire des livres que je n’ai jamais eue, pour mon ignorance et ma sottise, merci !
Merci! Merci ! Car s’il y avait eu sur terre fille plus ignorante et plus sotte, c’est elle que vous auriez choisie…
Pour ma mère morte au loin, pour la peine que j’ai eue quand mon père au lieu de tendre les bras à sa petite Bernadette m’appela « Sœur Marie Bernard », merci Jésus!
Merci d’avoir abreuvé d’amertume ce cœur trop tendre que vous m’avez donné!
Pour Mère Joséphine qui m’a proclamé bonne à rien, merci !
Pour Mère Maîtresse, sa voix dure, sa sévérité, ses moqueries, et le pain d’humiliation, merci !
Merci d’avoir été celle à qui Mère Marie-Thérèse pouvait dire : « Vous n’en faites jamais d’autres ! »
Merci d’avoir été cette privilégiée des semonces dont mes Sœurs disaient : « Quelle chance de n’être pas Bernadette ! »
Merci pourtant d’avoir été Bernadette, menacée de prison parce qu’elle vous avait vue, regardée par les foules comme une bête curieuse, cette Bernadette si ordinaire qu’en la voyant on disait : « C’est ça » !
Pour ce corps piteux que vous m’avez donné, cette maladie de feu et de fumée, ma chair pourrie, mes os cariés, mes sueurs, ma fièvre, mes douleurs sourdes ou aiguës, merci mon Dieu !
Et pour cette âme que vous m’avez donnée, pour le désert des sécheresses intérieures, pour votre nuit et vos éclairs, vos silences et vos foudres, pour tout, pour vous absent ou présent, merci Jésus ! »
« pour la misère de père et mère, la ruine du moulin, le madrier de malheur, le vin de lassitude, les brebis galeuses, merci mon Dieu !
Bouche de trop à nourrir que j’étais, pour les enfants mouchés, les brebis gardées, merci !
Merci, mon Dieu, pour le procureur, le commissaire, les gendarmes, et les mots durs de l’abbé Peyramale !
Pour les jours où vous êtes venue, Notre-Dame Marie, pour ceux où je vous ai attendue, je ne saurais vous rendre grâce qu’en Paradis !
Mais pour la gifle de Mlle Pailhasson, les railleries, les outrages, pour ceux qui m’ont crue folle, pour ceux qui m’ont crue menteuse, pour ceux qui m’ont crue avide, merci Dame Marie !
Pour l’orthographe que je n’ai jamais sue, la mémoire des livres que je n’ai jamais eue, pour mon ignorance et ma sottise, merci !
Merci! Merci ! Car s’il y avait eu sur terre fille plus ignorante et plus sotte, c’est elle que vous auriez choisie…
Pour ma mère morte au loin, pour la peine que j’ai eue quand mon père au lieu de tendre les bras à sa petite Bernadette m’appela « Sœur Marie Bernard », merci Jésus!
Merci d’avoir abreuvé d’amertume ce cœur trop tendre que vous m’avez donné!
Pour Mère Joséphine qui m’a proclamé bonne à rien, merci !
Pour Mère Maîtresse, sa voix dure, sa sévérité, ses moqueries, et le pain d’humiliation, merci !
Merci d’avoir été celle à qui Mère Marie-Thérèse pouvait dire : « Vous n’en faites jamais d’autres ! »
Merci d’avoir été cette privilégiée des semonces dont mes Sœurs disaient : « Quelle chance de n’être pas Bernadette ! »
Merci pourtant d’avoir été Bernadette, menacée de prison parce qu’elle vous avait vue, regardée par les foules comme une bête curieuse, cette Bernadette si ordinaire qu’en la voyant on disait : « C’est ça » !
Pour ce corps piteux que vous m’avez donné, cette maladie de feu et de fumée, ma chair pourrie, mes os cariés, mes sueurs, ma fièvre, mes douleurs sourdes ou aiguës, merci mon Dieu !
Et pour cette âme que vous m’avez donnée, pour le désert des sécheresses intérieures, pour votre nuit et vos éclairs, vos silences et vos foudres, pour tout, pour vous absent ou présent, merci Jésus ! »
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